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mercredi 1 avril 2009

JEUNES ECRIVAINS la page dont vous êtes les auteurs

La blague

une histoire écrite par
les élèves de CM de l'École des Marais de Provins,
avec Pascal, leur enseignant

Autrefois dans l’océan Atlantique vivait dans une vieille grotte une famille de dauphins. Cette famille était composée d’un dauphin, d’une dauphine et d’un “delphineau”. Ils étaient tous maladroits et le “delphineau” était le plus maladroit de la famille.

Un matin, il se réveilla dans l’eau très claire et en quittant son lit d’algues et d’étoiles de mer, il entendit un bruit bizarre comme si quelqu’un avait eu un accident. “Delphineau” voulait aller voir car il était aussi très curieux. En s’approchant, il vit des restes de tissus et il sentit comme du gaz ; il comprit qu’il s’agissait d’un plongeur. Il s’était retrouvé perché sur le cocotier d’une île à la suite de l’explosion de ses bouteilles de plongée. Le plongeur était à la recherche d’un trésor lorsque l’accident se produisit.

Le plongeur, un peu sonné, reprit connaissance et descendit de l’arbre. Il courut au bord de l’eau pour se rafraîchir un peu. Le plongeur se releva et aperçut le “delphineau”.

- Comment t’appelles -tu ?
- Delphineau. Je suis très maladroit à ce qui paraît.
- Où vis-tu ?
- Dans une grotte avec mes parents. Et toi que recherches-tu dans ces eaux ?
- Un trésor !
- Pourquoi ?
- Parce qu’on dit qu’il y en a un.
- Dans ce cas je veux bien t’aider à le trouver.

Le plongeur expliqua au “delphineau” qu’il ne pouvait plus nager sous l’eau sans oxygène. Le “delphineau” lui dit :
- Mange quelques fruits que tu trouveras sur cette île.
- Oui, je veux bien si ça te fait plaisir.

Le plongeur en réalité était affamé, il ne pouvait cacher sa faim. Il engloutit trois bananes, deux ananas, trois mangues et quelques petits fruits. Puis il avait envie pour terminer d’une noix de coco. Il faillit se rompre trois fois le coup en montant sur le cocotier. Il pensait qu’après ce repas une baignade ne lui ferait pas de mal.

Lorsqu’il rejoignit le “delphineau”, il sentit des petites douleurs aux poumons. A peine avait-il fait quelques pas dans l’eau qu’un “crabe-grue” l’attrapa par le fond de son maillot de bain et l’entraîna au fond. Le plongeur resta sous l’eau cinq ou six minutes en pensant que c’était la fin du monde. Le crabe qui s’étranglait de rire lui montra qu’il pouvait rester sous l’eau. Le plongeur à son grand étonnement pouvait respirer sous l’eau ! Le “delphineau” qui arrivait lui dit :
- Allez viens être humain, grimpe sur mon dos.
- Je ne m’appelle pas être humain ; mon nom est Vincent.

Après leur discussion ils partirent à la recherche du trésor. En chemin ils rencontrèrent un vieux poisson sage.
- Il vient toujours me voir quand j’ai de la compagnie, dit le “delphineau”.

Ce poisson avait un oeil foncé et un oeil multicolore qui semblait prêt à rire.Il leur expliqua le trajet pour arriver au trésor. Le plus difficile serait de pénétrer dans l’épaulard géant, gardien du trésor.

En suivant le chemin, le nez sur la carte que leur avait donnée le vieux sage, ils entendirent une drôle de voix grave. Ils relevèrent la tête aussitôt. Ils ne virent personne, alors ils continuèrent leur chemin en pensant qu’ils avaient rêvé. Mais la voix reprit, et là, ils l’avaient bel et bien entendue.

Devant eux, ils virent un poulpe à la tête bleue et aux tentacules verdâtres sur lesquelles on aurait branché des milliers d’ampoules. Sur son nez, une lampe s’allumait quand il parlait et s’éteignait quand il se taisait. Après l’avoir examiné, le plongeur prit la parole :
- Qui êtes-vous ?
- A votre avis ? Un poulpe !
- Un poulpe ? Avec vos drôles de couleurs et vos espèces de boutons qui clignotent ?
- Arrêtez de me parler sur ce ton ou je m’énerve !
- Alors ça, moi je voudrais bien le voir.
- Chut! lui dit le “delphineau” tout bas. Calme-toi. Il peut se mettre en colère et quand il l’est, il l’est !
- D’accord, j’arrête mais je veux quand même des explications sur son nez clignotant.

Le poulpe, qui avait une très bonne ouïe, entendit la discussion entre le “delphineau” et le plongeur et répondit aussitôt :

- C’est parce que je suis électrique.
- Bon il faut que l’on continue notre chemin. Ravis d’avoir fait votre connaissance. Au revoir.

Le plongeur tendit la main au poulpe électrique mais le “delphineau” l’arrêta aussitôt :
- Si tu lui serres le tentacule tu seras électrocuté de chatouilles.

Le poulpe était désespéré : chaque fois qu’il serrait la main de quelqu’un il l’électrocutait. Peu à peu plus personne ne le saluait quand on le rencontrait au fond des océans. Le plongeur était un peu gêné. Le poulpe se sentait si triste qu’il se mit à pleurer.

Devant ce spectacle Vincent voulut le consoler et il s’approcha. Avec beaucoup d’imprudence il prit un tentacule dans sa main. Toutes les secousses qu’il sentait l’assommèrent complètement. Le “delphineau” lui donna plusieurs petites claques avec ses nageoires pour le ranimer. Le poulpe ne savait plus comment se faire pardonner.

Ils rencontrèrent ensuite de multiples poissons de couleurs différentes.

- On dirait des clowns, pensa le plongeur.

Au détour d’un rocher ils tombèrent sur une splendide tortue de mer. Sa carapace était teintée de verts très différents et d’un peu de jaune. Elle brillait. La tortue dormait. Ils s’approchèrent d’elle quand, tout à coup, elle se réveilla en sursaut. Elle les salua amicalement et les invita à prendre un petit café. Ils discutèrent du trajet à suivre pour arriver au trésor.

- Nous avons besoin de ton aide.
- Et pourquoi ?
- On recherche un trésor.
- Ah, oui je vois mais il faut faire attention.

La tortue leur parla du labyrinthe en corail dans lequel ils risquaient de se couper. Aussi elle leur proposa de mettre les vieilles carapaces anti-choc de ses ancêtres qu’elle avait gardées au grenier. Elle alla les chercher pour qu’ils ne se blessent pas. Les deux compagnons voulaient lui donner quelques coquillages mais la tortue refusa et elle proposa même de les accompagner dans le labyrinthe. Ils partirent aussitôt vêtus de leur carapace et ils traversèrent le labyrinthe. Les pointes de corail étaient si nombreuses et coupantes qu’ils sentaient des chocs partout. A la sortie du labyrinthe ils rendirent les carapaces à la tortue ; l’une était fêlée et l’autre toute éraflée. Ils étaient gênés, mais la tortue leur expliqua que c’était des vieilles carapaces et ce n’était pas très grave. Ils eurent du mal à quitter la tortue et l’embrassèrent très fort en pleurant avant de partir.

- Maintenant, dit le “delphineau”, nous sommes sur le territoire de l’épaulard géant, on ne devrait pas tarder à l’apercevoir.

En effet, quelques minutes plus tard, ils le virent qui se prélassait parmi les algues. Vincent et le “delphineau” s’approchèrent de l’énorme masse et profitèrent d’une pause dans sa respiration pour s’introduire par les évents à l’intérieur de l’épaulard géant. Vincent avait pris soin au passage de boucher les évents avec des algues. Les deux compagnons avaient faim et ils espéraient trouver à manger dans le ventre de l’orque. Mais ils trouvèrent dans son estomac le coffre qui était signalé sur la carte et que l’épaulard avait dû avaler par hasard. Le plongeur pleurait de joie et de bonheur. Il ouvrit le coffre et se mit à rire avec le “delphineau” quand ils virent deux limaces au fond du coffre. Le poisson-sage s’était bien moqué d’eux.

Ils n’eurent pas le temps de rire plus longtemps car les algues qui bouchaient les évents de l’épaulard le firent éternuer si fort que le “delphineau” et le plongeur furent expulsés et envoyés à la surface en un éclair. Malgré l’émotion Vincent et le “delphineau” n’avaient pas perdu le sourire car, s’ils n’avaient pas de trésor, ils s’en allaient le coeur plein d’amis.

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